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Tsunamis et tsunami...

Publié le 28/06/2011

Le 11 mars 2011, le Japon subissait le plus violent tremblement de terre de son histoire avec un tsunami dévastateur. Comment expliquer le calme des Japonais lors de cet événement ? Kumiko, japonaise résidant en France, nous apporte quelques éléments de réponse.

Récemment, on a entendu parler d’un « tsunami de libertés » dans les pays d’Afrique du Nord, un « tsunami populaire » en quête de démocratie, puis est venu le « tsunami de la répression » de quelques dictateurs, puis on s’est levé un matin avec le « tsunami politico-judiciaire » concernant une haute personnalité française. Mais, enfin, ne pouvait-on pas utiliser le terme de « raz-de-marée » et laisser ce terrible mot « tsunami » pour ce qu’il signifie et les drames associés ?

Tous ces faux « tsunamis » ont occulté dans l’espace médiatique un vrai tsunami survenu le vendredi 11 mars 2011 au Japon. Sur des centaines de kilomètres de côtes, là où les populations sont concentrées, des vagues de 10 à 23 mètres ont tout ravagé ou presque. Il faudra des années pour reconstruire ces espaces de vie et faire le deuil des 25 000 morts et disparus.

Comment expliquer qu’un tel événement naturel, d’une telle violence, n’ait pas conduit, heureusement, à plus de morts ? Imaginons qu’une vague de 20 mètres de haut arrive dans les minutes qui viennent sur nous. Que ferions-nous, que serions-nous capable de faire ?
Quel est le rôle de la prévention et de l’entraînement ? Combien d’exercice incendie ou d’évacuation avons-nous fait ? Avons-nous pris au sérieux ces entraînements ? Lisons-nous régulièrement les mesures d’urgence à prendre ? Plan rouge, plan blanc, plan divers et variés… sommes nous attentifs à tout cela ? La grande distance qui nous sépare du vrai risque explique sans doute notre peu d’intérêt.

J’avoue à titre personnel avoir été impressionné par le calme des Japonais dans ce triste épisode du tsunami 2011 et j’ai souhaité mieux comprendre ce comportement collectif. Un grand merci à Kumiko, professeur de cuisine japonaise à Dijon (Côte d’or) pour son éclairage.

 

 

 

 


Jérôme CLEMENT
Responsable MEDI Formation
jerome.clement@infirmiers.com


Source : infirmiers.com