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SCOLAIRE

Santé à l’Ecole : avis de tempête !

Publié le 21/01/2019

Ce mardi 22 janvier, les infirmiers scolaire vont se mobiliser afin de montrer leur désaccord face à la politique de santé menée par le gouvernement. En effet le SNICS-FSU, syndicat majoritaire auprès des professionnels exerçant en milieu scolaire, annonce tenir un congrès extraordinaire dans la matinée avant de se donner rendez-vous dans l’après-midi, place de l'Odéon, à Paris, pour aller jusqu’au ministère de l’Éducation Nationale.

L’objectif de cette mobilisation est, une nouvelle fois, de faire respecter les textes de novembre 2015 relatifs aux missions des infirmiers.ères de l’Education nationale. 

Alors que les gouvernements successifs n'ont eu de cesse de développer la dimension éducative de la politique de santé à l’Ecole, dans les milieux de vie au plus près des élèves au service de leur réussite scolaire, ce gouvernement s’enferre dans une vision médico-centrée avec le projet de ressusciter un service de santé scolaire mis en extinction par la représentation nationale en 1982 car reconnu « obsolète, inefficace et inadapté à l’Ecole et à l’évolution de l’état sanitaire des jeunes ».

L'annonce de notre ministre d'inscrire la politique de santé à l'Ecole dans le cadre de la politique de santé publique conjuguée à la mise en place d'un parcours de coordination renforcée santé-accueil-éducation de l'enfant de 0 à 6 ans conduisent inévitablement au démantèlement et à l'externalisation de la politique éducative de santé en faveur des élèves.

Les infirmier.e.s de l'Education nationale refusent de s’inscrire dans ce concept hygiéniste, archaïque et corporatiste de la santé à l'Ecole.

Voilà clairement, les arguments que le SNICS dévoilent dans un communiqué pour expliquer le congrès extraordinaire prévu le mardi 22 janvier 2019 et qui sera suivi par une manifestation qui débutera dans l'après-midi place de l'Odéon, à Paris, pour se terminer devant le ministère de l'Education Nationale. 

Exigeons la reconnaissance de notre spécialité sans plus attendre !

"Dans la rue aujourd'hui, pour rester à l'école demain !"

Déjà présents lors de la manifestation de novembre dernier , les infirmiers et infirmières de l'Education nationale veulent rappeler leur importance en mileu scolaire et la place qui leur est due au sein des équipes pédagogiques : ce soin infirmier qui, n’ayons pas peur de le dire, sait répondre aux besoins des élèves, développe leur autonomie et améliore leurs chances de réussir à l’École. Cette présence infirmière au cœur des établissements d’enseignement que certains méconnaissent quand d’autres la déconsidèrent encore aujourd’hui…

En effet, si les dossiers à défendre ne manquent pas, le principal sujet d'inquiétude demeure le parcours de coordination renforcée 0 à 6 ans. Les orientations mises en avant vont à l’encontre des missions de 2015 définies par circulaire et préconisent même un retour à un « service de santé externalisé sous la responsabilité d'un médecin coordinateur, une sorte de « guichet unique » qui regrouperait les personnels de santé du MEN et ceux de la PMI. Des propositions que les professionnels et le SNICS jugent inacceptables car elles marqueraient l’abandon du concept de Santé à l’École et, avec lui, notre spécificité d’exercice

Si des pistes d'amélioration du parcours des 0/6 ans ont été proposées par les intéressés, elles semblent jusqu'à maintenant être restées lettre morte. Nous savons que les contraintes budgétaires sont fortes et avons conscience qu’une vision avant tout comptable du service public sous-tend les actions de l’actuel gouvernement, affirme le syndicat. D'où la nécessité de construire un rapport de force afin d'être entendu. Ainsi, le SNICS prend ses responsabilités en vous invitant à manifester votre mécontentement dans la rue.

Rappelons que la dernière grande manifestation des infirmiers et infirmières scolaires en septembre 2016 avait mobilisé pas moins de 800 professionnels de l'Education Nationale, soit quasiment 10% des effectifs, qui déjà, à l'époque, tenaient à défendre leurs missions et le respect des acquis de 2015.

Rédaction Infirmiers.com


Source : infirmiers.com