Dans le cadre de son Diplôme d'Université Soins et Accompagnement des Personnes Âgées Démentes suivi à l'Université de Bourgogne en 2012, Elodie Roblin a soutenu son travail de recherche sur le thème « Le sommeil de la personne âgée atteinte de la maladie d'Alzheimer hospitalisée en service de médecine court séjour gériatrique ». Elle souhaite aujourd'hui le partager avec la communauté d'Infirmiers.com et nous l'en remercions.
Elodie Roblin introduit ainsi son travail de recherche : « A travers cet écrit, j'ai fait le choix de traiter les troubles du sommeil associés à la maladie d'Alzheimer car ils font l'objet de nombreux échanges lors des relèves soignantes et lors des soins prodigués aux autres patients du service. Selon le comportement des patients la nuit, les réactions du personnel sont parfois surprenantes, intrigantes et souvent vécues comme de la maltraitance par l'équipe de jour. La colère imprègne celle-ci alors que la frustration, l'impuissance, l'impression de ne pas être soutenue ou entendue gagne l'équipe de nuit.
Sollicitée à plusieurs reprises pour faire des remplacements de nuit dans le service, j'ai été confrontée à des difficultés de prise en charge des patients déments. Certaines situations ont pu conduire les soignants malgré eux à des pratiques comme la contention physique au lit ou à fermer la porte de chambre à clé lorsque les patients sont en chambre seule.
Partant du principe que les équipes de jour et de nuit ne font qu'une, je m'interroge sur ce que nous pouvons faire pour ne plus en arriver à de telles pratiques.
Ma question de départ sera donc la suivante : Que puis-je proposer pour améliorer le sommeil de la personne âgée atteinte de la maladie d'Alzheimer hospitalisée en service de médecine court séjour gériatrique ?
Dans une première partie, j'apporterai les aspects théoriques nécessaires à la compréhension du sommeil et aux troubles du sommeil liés à la maladie d'Alzheimer. Dans un second temps, je présenterai mon lieu d'exercice et un cas clinique. Puis dans un troisième temps, j'effectuerai une analyse. Enfin, des propositions d'améliorations pour la prise en charge seront apportées. J'aborderai dans ce travail uniquement la maladie d'Alzheimer, brièvement les aspects thérapeutiques médicamenteux et développerai les aspects non médicamenteux m'appuyant sur les recommandations de bonnes pratiques de la Haute Autorité de Santé (HAS) de décembre 2011.
Je souhaite faire passer le message que face à la peur, la violence, l'incompréhension, l'impuissance, le soignant troublé induit chez le patient un sentiment d'insécurité qui accroît son trouble. Quels que soient les troubles du comportement du patient, ils ont un fondement non pas cognitif mais affectif au sens où ils dépendent de l'effet sécurisant ou au contraire angoissant de leur environnement social, familial... »
Elodie ROBLIN
AFFAIRE JUDICIAIRE
Strasbourg : une infirmière mise en examen pour meurtre sur deux patients
SECRÉTARIAT INTERNATIONAL DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS DE L'ESPACE FRANCOPHONE
Rendez-vous au 9e Congrès mondial des infirmiers francophones
DÉBAT VIDÉO
Infirmier en psychiatrie : un métier motivant au-delà de la crise
PUERICULTURE
« Puéricultrice est l’un des seuls métiers infirmiers à la fois médical et médico-social »