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Près d'un patient VIH+ sur deux dit avoir vécu une discrimination dans le milieu médical

Publié le 18/12/2012

Menée sur 273 patients VIH+ ayant appelé les lignes Sida Info Service et Sida Info Droit en décembre 2008 et janvier 2009, cette enquête téléphonique est la quatrième menée par l'association depuis 2002.

Lors de la précédente, rendue publique à l'automne 2005, les personnes interrogées avaient été 43,7% à signaler un acte discriminatoire dans le milieu médical, devant la vie professionnelle (33,7%), les assurances et les banques (33,6%)

Cette nouvelle enquête révèle un taux de discrimination de 48,4% dans le milieu médical, en premier lieu par un professionnel de santé spécialisé (37,5%), suivi du médecin généraliste (21,6%), d'un infirmier (15,5%) et d'un employé du milieu médical (11%).

Parmi les 269 cas liés à un spécialiste, ce sont les dentistes qui sont le plus fréquemment évoqués (49 cas), "et de loin" selon Sida Info Service. "C'est une constante depuis 2002", ajoute l'association.

Sont notamment évoqués de la part du dentiste "des rendez-vous uniquement en début ou fin de journée, des comportements humiliants (refus de cracher dans le crachoir, arrêt de la consultation au milieu des soins, ...), voire des refus de soins", indique l'association, qui publie plusieurs témoignages.

Au-delà du dentiste, "toutes les catégories médicales sont évoquées, du proctologue au rhumatologue, en passant par l'anesthésiste, le pneumologue ou encore la sage-femme. Même chez les médecins spécialistes du VIH et des maladies infectieuses, certaines personnes ont ressenti de la discrimination".

"Ces chiffres élevés de discrimination dans le milieu de la santé peuvent pointer une certaine méconnaissance. Mais ils reflètent principalement une peur irrationnelle des soignants vis-à-vis du VIH et du sida", explique Sida Info Service.

L'enquête s'intéresse également au monde du travail, où elle relève un taux de 27,1% de discriminations chez les personnes actives, inférieur à 2005 (33,7%). Ces cas impliquaient en premier lieu un collègue (20,6%), suivi de l'employeur (15%) et d'un médecin du travail (7,9%).

Lors de l'enquête 2005, 65,2% des personnes interrogées indiquaient taire leur séropositivité sur leur lieu de travail, chiffre non renseigné dans la nouvelle étude.

Face aux discriminations, les démarches juridiques demeurent rares. Parmi les personnes interrogées, seules 13 en ont entrepris, notamment auprès de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde) ou de l'Ordre des médecins.

Sans détailler la nature de ces cas, l'association indique que deux personnes étaient satisfaites du résultat, dont l'une avait obtenu contre son dentiste un avertissement du Conseil national de l'ordre des chirurgiens-dentistes (ONCD).

("Enquête - Discriminations à l'encontre des personnes vivant avec le VIH - 2009", 12 pages, 62.161.41.48/sida/sites/sida/IMG/pdf/SIS_Discriminations_2009-2.pdf )


Source : infirmiers.com