A l'heure où la structure ordinale est dans une situation financière extrêmement grave, David Vasseur, président de l'Ordre par intérim, assure vouloir mettre toute son énergie pour éviter que l'Ordre national des infirmiers ne puisse plus pouvoir remplir ses missions de service public.
Alors que l'Ordre national des infirmier a été créé pour réunir tous les infirmiers (du privé, du public et du secteur libéral) au sein d’une même structure chargée de veiller à leurs compétences, à la déontologie et à l’évolution de la profession au regard des besoins de santé de la population, il risque aujourd'hui de disparaître face à une crise financière et politique sans précédent dans l'histoire des Ordres.
Les missions de services publics, que les parlementaires ont bien voulu lui confier, ne seraient alors plus remplies.
Dans un communiqué en date du 11 juillet 2011, l'instance ordinale souligne, par la voix de son président par intérim, David Vasseur, ancien vice-président représentant le collège privé, que « revenir en arrière serait un échec majeur pour les infirmiers eux-mêmes, pour les patients qu’ils prennent en charge, mais également pour le système de santé, à l’heure où l’Ordre est devenu l’interlocuteur incontournable de la profession dans le paysage sanitaire. »
Lors de la séance extraordinaire du 8 juillet dernier, les conseillers nationaux ont d'ailleurs réaffirmé leur volonté de pérenniser l’Ordre et de poursuivre les discussions avec ses partenaires, aujourd'hui dans une impasse. « Les négociations se poursuivent cependant, y compris avec la Bred, principal créditeur de l'Ordre National des Infirmiers », précise David Vasseur lors de notre entretien.
Alors que l’élection à la présidence devrait être organisée lors du premier Conseil national de la rentrée de septembre prochain, David Vasseur qui prévoit tous les scénarios possibles, y compris les plus pessimistes pour la structure ordinale, rappelle « qu'en deux années, un travail considérable a pourtant été mené par l’ensemble des élus de l’Ordre pour remplir ses missions, convaincre les professionnels eux-mêmes, leurs employeurs et les organisations du monde de la santé de l’utilité d’un telle structure pour les infirmiers.
Aujourd’hui, près de 100 000 infirmier(e)s inscrits au tableau, représentant près de 25% de la population infirmière (démographie estimée par l’Ordre : 450 000 infirmiers), 1 000 infirmiers s’inscrivent chaque semaine. Grâce à l’implication de ses élus, la profession découvre progressivement son institution et se l’approprie ». 47% des infirmiers inscrits sont des salariés.
David Vasseur souligne « se battre pour l'institution ordinale, en dehors de tout combat de personne ». Certes, il reconnaît les reproches faits à l'encontre de la structure et notamment une cotisation initiale trop élevée et un défaut de communication vers les infirmiers sur les missions de leur nouvelle institution. Il souligne cependant « que les élus des conseils départementaux ont redoublé d’effort pour informer leurs collègues » et que « si certaines organisations ont facilité leur intervention, d’autres ont pu parfois leur refuser l’accès créant ainsi une inégalité d’information sur le territoire ».
Le président par intérim appelle donc à la mobilisation de tous ceux (infirmiers, patients, institutions du monde de la santé) qui croient qu’une institution pour l’ensemble de la profession infirmière est utile à la qualité des soins et à l’évolution de la profession. Il souligne aussi la nécessité que se poursuivent les inscriptions, même dans la situation critique que connaît l'Ordre.
Bernadette FABREGAS
rédactrice en chef IZEOS
bernadette.fabregas@izeos.com
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