Un ancien responsable départemental de l’Ordre infirmier propose de le supprimer pour mieux le reconstruire.
Depuis quelques semaines la presse spécialisée, ainsi que ma boite mail, déborde de communiqués en provenance de responsables de l’Ordre des infirmiers, tant au plan national que départemental. Toutes ces prises de position pointent la gestion calamiteuse et l’absence de compétence en communication de la présidente de l’Ordre des infirmiers.
Pour autant, tous les beaux penseurs d’aujourd’hui partageaient les idées de la présidente et ont voté les principales mesures d’organisation et de structuration de l’Ordre. Alors, s’il ne fait aucun doute que la stratégie de communication à l’emporte pièce est de la responsabilité unique de Madame Le bœuf, l’état actuel des finances de l’Ordre relève non seulement de la responsabilité de l’ensemble des conseillers nationaux, mais aussi de celle des présidents des conseils régionaux et départementaux qui n’ont pas su ou voulu arrêter ce délire mégalomaniaque.
Il y a un an (Communiqué du 03/03/2010), j’ai dénoncé ouvertement cet état de fait et j’ai donné ma démission de mes fonctions aux différents échelons de l’organisation. Quelques un ont eu le même courage et ont suivi mon message : réduction des dépenses, suppression de l’échelon départemental, retour à une cotisation à 30 € - c’est-à-dire démarrer prudemment et construire tranquillement une structure sur des bases solides. Le temps m’a permis de constater que cette vision était partagée par les décideurs aux plus hauts niveaux de l’État. Ainsi, madame Bachelot a-t-elle émis les mêmes constatations et solutions quelques mois plus tard.
Je crois qu’il est malheureusement trop tard pour sauver l’Ordre des infirmiers dans sa forme actuelle. Un déficit qui s’accroit de minute en minute, un nombre d’adhésions à peine plus important que le nombre initial de votants, des renouvellements de cotisation en chute libre et surtout un bilan de défense de la profession désastreux ont décrédibilisé non seulement cette organisation, mais aussi l’ensemble de la profession infirmière.
À présent, il semble qu’il ne reste qu’une seule solution pour sauver l’idée première du groupe Saint-Anne.
Au moment où le dernier bulletin de l’Ordre expose l’organisation de la prochaine phase électorale (dont le coût sera astronomique et pour laquelle les élus n’auront aucune légitimité vis-à-vis de la profession), je souhaite que le gouvernement et les élus des deux assemblées nationales passent des paroles aux actes en présentant et en votant une loi prononçant la dissolution de l’Ordre national des infirmiers. Enfin, je trouverais anormal que les membres du bureau national n’aient pas à répondre de leur lamentable gestion devant les autorités.
Pour autant, une fois cette décontamination réalisée, il sera temps de construire au moyen d’états généraux et en pleine collaboration avec les diverses associations, les représentants syndicaux et les représentants professionnels élus dans différentes instances, une structure représentant réellement la profession, sans mégalomanie, ni victimisation.
Christophe GUILARD- Lisieux
christophe.guilard@free.fr
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