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CADRE

Les formations paramédicales en devenir...

Publié le 18/05/2017
Cefiec 72e journées nationales

Cefiec 72e journées nationales

Martine Sommelette

Martine Sommelette

À quelques semaines des 72èmes Journées nationales du Comité d’Entente des Formations Infirmière et Cadre (CEFIEC), Bruno Benque, rédacteur en chef du site cadredesante.com a rencontré la Présidente Martine Sommelette pour une évocation des moments forts attendus pour cet événement qui se tiendra en Arles (13), du 31 mai au 2 juin 2017. Il a abordé également la réingénierie de formation des cadres de santé, dont les travaux devraient reprendre sous peu. Merci de ce partage.

Martine Sommelette, présidente du Cefiec l'a souligné, la DGOS nous a affirmé que la réingénierie de la formation des cadres va être relancée sous peu.

Bruno Benque : Les 72èmes Journées nationales du CEFIEC se dérouleront en Arles à la fin de ce mois de mai. Quel est le nombre de congressistes attendus pour ces trois jours ?

M.S. : Nous attendons près de 700 participants, comme c'est le cas depuis deux ans, principalement directeurs d'instituts de formation et de formateurs. Comme chaque année, et pour respecter notre statut d'association de structure, nous invitons un directeur et un formateur de chacun des 331 instituts adhérents à l'Association.

Bruno Benque : Ce congrès est dédié principalement à la formation infirmière. Faites-vous une place également aux formateurs des autres filières ?

M.S. : Il faut préciser que son champ d'action initial est la formation des IDE, mais aussi des cadres. Mais il est ouvert aux formateurs AS-AP et, en moindre proportion, aux filières médico-technique et rééducation. Je souhaiterais d'ailleurs que ces derniers puissent venir plus nombreux afin de décloisonner les formations. Il est essentiel aujourd'hui de développer l'interprofessionnalité, qui doit s'acquérir notamment en institut. La majorité des formations de santé bénéficient désormais du cadre LMD, ce qui nous permet de travailler ensemble.

Bruno Benque : Comment les deux journées de congrès sont-elles organisées ?

M.S. : Le programme comporte deux journées de formation et une troisième consacrée à l'Assemblée Générale de l'Association. La première journée est généralement élaborée par l'antenne régionale du CEFIEC et comporte une forte composante pédagogique, avec notamment une présentation sur une approche conceptuelle du travail infirmier ou un travail sur l'accompagnement des tuteurs et formateurs dans un processus de changement. Sans oublier le remise des trophées CEFIEC qui récompensent les travaux de fin d'étude IDE et cadre. La deuxième journée est organisée par le bureau national. Nous y développerons notamment quelques unes des propositions que nous avons faites aux candidats à la présidentielle dans le cadre de l'intégration des formations en santé à l'Université.

Bruno Benque : Quels seront les moments forts de cette seconde journée ?

M.S. : Nous organisons tout d'abord une tribune sur l'évolution des dispositifs de formation pour laquelle nous espérons la participation de membres du Ministère et de l'ARS, ainsi que deux formateurs du Liban et du Canada via Skype. L'idée est de pouvoir proposer de nouveaux axes de réflexion sur la formation en santé au regard notamment des grands principes de la Conférence de santé et de notre vision des formations universitaires. Nous souhaitons participer plus activement aux négociations qui sont en cours actuellement sur ce champ. Une thématique importante de la journée sera aussi la qualité des formations, en lien avec les travaux du CEFIEC sur le référentiel de certification des Instituts. La DGOS a récemment mis en place un groupe de travail, auquel nous participons, sur ce thème.

LE CEFIEC signe un partenariat pour la mise en place des démarches qualité au sein des Ifsi adhérents 

Par communiqué de presse en date du 15 mai 2017, le Cefiec fait savoir que dans le cadre de la mesure 14 de la Grande Conférence de Santé (GCS) « Étendre la logique d'évaluation de l'enseignement supérieur aux écoles et instituts de formation paramédicaux », il a depuis le début de l’année, mené une réflexion avec la perspective de mettre en place un référentiel unique d’évaluation où l’autoévaluation est au service de la formation. Aussi et pour répondre à l’objectif de développer l’évaluation dans le domaine des formations paramédicales, le CEFIEC a signé une convention de partenariat dès le mois de mars avec un organisme d’assurance qualité expert. Ce partenariat permet aux IFSI adhérents au CEFIEC de bénéficier, s’ils le souhaitent, de la mise en place d’une démarche qualité.

Bruno Benque : Les réingénieries des formations aux métiers de la santé seront-ils également évoqués au cours de cette journée ?

Tout à fait, en premier lieu la réingénierie des référentiels AS-AP, pour lesquels nous souhaitons collaborer dans une démarche inter-associative avec notamment le CEEPAM, l'ANDEP, le GERACFAS et le GARDEFA. La démocratie en santé fera également l'objet d'une présentation de Mélanie Heard, Déléguée générale de l'Institut Pour la Démocratie en Santé (IPDS), en lien avec une enquête à laquelle nous avons participé et qui concernait les formations infirmières et médicales. Nous souhaitons, dans ce cadre, intégrer dans nos formation des usagers et des patients experts pour améliorer cette notion. La démocratie étudiante sera aussi évoquée avec l'intervention de deux étudiants en IFSI, un étudiant Erasmus et un étudiant cadre de santé qui apporteront leur témoignage sur ce qui se passe dans ce domaine dans leur Institut.

Bruno Benque : Pour revenir sur la réingénierie des formations, abordons enfin celle des cadres. Que pensez-vous de la proposition faite, à ce propos, lors des dernières journées cadres de la FHF ?

M.S. : Sur le fond, cette proposition de processus de formation intégrant les directeurs de soins semble pertinente mais elle ne me parait pas très claire en l'état. D'après ce que j'en ai compris, elle privilégie tout de même les cadres managers au détriment des formateurs. La mission IGAS a semble-t-il elle aussi son idée sur, par exemple, les formateurs en institut qui ne seraient pas obligés d'être cadres. Ainsi, un paramédical possédant une expertise pourrait intégrer une équipe pédagogique via l'obtention d'un master. La question des passerelles se pose aussi et certains souhaiteraient suivre le modèle des PUPH dans le domaine médical, sui sont à la fois en Institut de formation et sur le terrain. En tout cas, la DGOS nous a affirmé que la réingénierie de la formation des cadres va être relancée sous peu. Nous le souhaitons tous sauf que, nous l'avons vu, tout le monde n'a pas la même vision des processus à adopter. Le rapport de l'IGAS, qui sera publié très bientôt, nous éclairera certainement sur le sujet.

Propos recueillis par Bruno Benque  Rédacteur en chefwww.cadredesante.com  bruno.benque@cadredesante.com


Source : infirmiers.com