Hospitaliers : de la nécessité de préparer sa retraite pendant sa vie active

Pour l'ensemble des salariés hospitaliers, préparer sa retraite durant sa vie professionnelle est devenu aujourd’hui indispensable. En effet les primes, bien que représentant une part non négligeable du traitement, ne sont que partiellement prises en compte dans le calcul de leur future pension. Conséquence pour les agents : une chute des revenus à la retraite de l’ordre de 40% en moyenne. Aïe ça fait mal ! Un seul mot d'ordre ANTICIPER et ce, dès le début de sa carrière car elle sera de plus en plus longue !

Rappelons-le, aujourd'hui, plusieurs facteurs entrent en ligne de compte lorsqu'on envisage les questions liées à sa retraite. En effet, avec les réformes de retraite successives – la dernière date du 20 janvier 2014 - année après année, l'âge de départ à la retraite continue de reculer… ; il y a donc allongement de la durée d’activité. Les salariés hospitaliers sont ainsi obligés de cotiser plus longtemps pour leur retraite, sans pour autant espérer percevoir une meilleure pension. Autre élément important, à salaire équivalent et carrière égale, la génération qui à 30 ans aujourd’hui touchera, au moins, 10 à 15% de moins que celle de ses parents !

Par ailleurs, si être une femme peut présenter dans la vie quelques avantages (!), à l'heure de la retraite, ce n'est plus le cas. En effet, tous régimes confondus, la pension mensuelle de droit direct s’élève en moyenne à 1530 euros pour les hommes, contre 925 euros pour les femmes. Seules 50% des femmes retraitées bénéficient d’une retraite à taux plein , contre 75% chez les hommes.  L’origine de cet écart, que ce soit dans le secteur privé ou de la fonction publique : des évolutions de carrières ralentis et morcelés  par les congés maternité et parentaux ou encore le choix du temps partiel afin de privilégier la vie de famille.

A salaire équivalent et carrière égale, la génération qui à 30 ans aujourd’hui touchera, au moins, 10 à 15% de moins que celle de ses parents !

De plus, les espérances de vie à la naissance affichent selon le dernier bilan démographique de l'Insee¹ des chiffres éloquents : 85,4 ans pour les femmes et 79,3 ans pour les hommes.

De fait, la vie d'un retraité s'en trouvera allongée mais il faudra aussi allier quantité des années et qualité de vie : oui, à la retraite on a du temps libre et de la disponibilité, mais qu'en est-il de son budget ? Les dépenses de santé des séniors augmentent avec l’âge. Ensuite, avec la crise, ils sont amenés, de plus en plus, à aider leurs proches en difficulté : leurs enfants au chômage ou leur vieux parents qui, eux aussi, vivent de plus en plus longtemps…

Allier quantité des années et qualité de vie : oui, à la retraite on a du temps libre et de la disponibilité, mais qu'en est-il de son budget ?

Face à toutes ces incertitudes, mieux vaut anticiper dès le début de carrière et préparer sa retraite. Selon l’étude COHDA (début 2017) pour la Complémentaire Retraite des Hospitaliers – dont le CGOS est l'association souscriptrice - seuls 34 % des agents hospitaliers ont commencé à le faire. C’est trop peu compte-tenu de l’enjeu. Prendre les devants en épargnant, à titre individuel, pour s’assurer un complément de revenu au moment du départ à la retraite, c’est plus que jamais indispensable.

Autre conseil, pouvoir prendre les bonnes décisions pour limiter sa perte de revenu à la retraite, c’est aussi être bien informé sur le contexte de la retraite de base et son fonctionnement. Ainsi, les articles présents dans la rubrique « Infos conseils retraite » y participent, tout comme les informations présentes sur le site de la Complémentaire

Retraite des Hospitaliers. http://crh.cgos.info

Il est ainsi clair que, ne rien faire pendant sa vie active, c’est s’exposer à de mauvaises surprises.

1. Bilan démographique 2016 de l'Insee 2016, Insee Première – n°1630, paru le : 17 janvier 2017.

Plus d’informations sur http://crh.cgos.info/