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2018 s’achève : quel état des lieux des escarres ?

Publié le 18/01/2019
2018 s’achève : quel état des lieux des escarres ?

2018 s’achève : quel état des lieux des escarres ?

La Société Française de l’Escarre, en collaboration avec les Laboratoires Paul Hartmann, reconduit une enquête épidémiologique sur la problématique de l’escarre à domicile. La finalité est d’établir un nouvel état des lieux et de comparer les données. Le concours de tous les professionnels de santé est extrêmement précieux pour progresser sans cesse dans le soin des escarres et répondre à leurs besoins. Le questionnaire est en ligne !

L’escarre est une plaie chronique, très mal vécue tant par les patients que par les soignants. Image de nécrose et de destruction corporelle pour les uns et sensation d’échec de la prise en charge pour les autres. La survenue d’une escarre est une complication de l’immobilité et/ou du grand âge. Elle augmente la quantité de soins requis et nécessite au quotidien des soins souvent douloureux, longs et coûteux.

L’escarre est un problème de santé publique. En effet, les études épidémiologiques dans les établissements de soins des pays industrialisés retrouvent des chiffres concordants, avec une prévalence d’environ 10% et une incidence de 3 à 4%. La durée d’hospitalisation se réduit et les personnes peuvent rentrer à domicile avec des escarres. Pour certaines pathologies, tels les blessés médullaires, on peut suivre des cohortes et on observe une forte prévalence de 30%. Quant aux fractures du col du fémur, elles peuvent se compliquer d’escarres dans 30 à 50% des cas. Les consultations spécialisées de plaies d’escarres et/ou avis d’experts sont très insuffisantes. Pourtant, les parcours complexes de ces sujets requièrent une bonne coordination entre les professionnels des établissements et de prise en charge ambulatoire.

L’épidémiologie permet aussi de repérer des facteurs favorisants : la réduction de mobilité, la perte d’autonomie et/ou confusion mentale, la dénutrition avec IMC bas et/ou hypo albuminémie. Et il reste un doute sur le rôle de l’incontinence urinaire, fécale ou mixte et les problèmes de macération. Les facteurs de risque prédictifs d’escarre sont maintenant connus : dénutrition et immobilité. Ainsi ce sont ces sujets qui doivent bénéficier d’une évaluation du risque et de stratégies de prévention coordonnées.

Pour améliorer les soins il est nécessaire de bien connaître l’épidémiologie, ce qui permettra de développer la formation adaptée des professionnels de soin et des aidants des sujets à mobilité réduite et/ou âgés tant dans les soins préventifs que dans les soins curatifs.

De fait, la Société Française de l’Escarre (anciennement PERSE : Prévention Escarre Recherche Soins Escarre), en collaboration avec les Laboratoires Paul Hartmann, reconduit l’enquête épidémiologique, à la suite de celles réalisées en 2003 et en 2006 sur la problématique de l’escarre à domicile. La finalité est d’établir un nouvel état des lieux et de comparer les données. Le concours de tous les professionnels de santé est extrêmement précieux pour progresser sans cesse dans le soin des escarres et répondre à leurs besoins. Le questionnaire proposé va dans ce sens.

Dr Benoit Nicolas Président de la Société Française de l’Escarre
Dr Brigitte BarroisDéléguée générale de la Société Française de l’Escarre

Pour répondre à ce questionnaire en ligne, suivez le lien !


Source : infirmiers.com