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PUERICULTRICE

11 vaccins seront obligatoires pour les enfants à partir de 2018

Publié le 07/07/2017
vaccin enfant puéricultrice

vaccin enfant puéricultrice

À partir de 2018, les enfants devront obligatoirement être vaccinés contre onze maladies, contre trois actuellement, a annoncé le 5 juillet 207 la ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn. L'objectif : améliorer une couverture vaccinale jugée insuffisante pour certaines infections.

Huit vaccins jusqu'ici recommandés vont devenir obligatoires pour les enfants de moins de deux ans à partir de 2018. En tout, onze vaccins seront obligatoires.

Huit vaccins, qui étaient jusqu'alors recommandés pour la petite enfance, deviendront obligatoires à partir de 2018 pour les enfants de moins de deux ans. Ils s'ajouteront ainsi aux trois vaccins actuellement obligatoires : diphtérie, tétanos et polio. Rappelons que le comité d'orientation de la concertation citoyenne sur la vaccination estimait, dans son rapport rendu le 30 novembre 2016, que la levée de l'obligation vaccinale était l'objectif à atteindre. Toutefois, dans le contexte actuel de perte de confiance et de baisse de la couverture vaccinale, il apparaît nécessaire de réaffirmer le bienfondé de la vaccination. Il préconisait ainsi un élargissement temporaire du caractère obligatoire des vaccins recommandés de l'enfant, assorti d'une clause d'exemption et de leur gratuité.

Cette mesure sera prochainement proposée au Parlement par Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé. Deviendront ainsi obligatoires les vaccins contre l'haemophilius influenzae B, la coqueluche, l'hépatite B, la rougeole, les oreillons, la rubéole, le méningocoque C et le pneumocoque. Rappelons que cette décision avait été annoncée par le Premier ministre, Édouard Philippe, lors de son discours de politique générale à l'Assemblée nationale le 4 juillet 2017.

Une couverture vaccinale insuffisante

L'extension de l'obligation vaccinale vise à augmenter la couverture vaccinale afin de contrer la réémergence de certaines maladies ayant engendré des hospitalisations et des décès évitables. En effet, entre 2011 et 2015, 255 cas d'infections à méningocoque C ont été déclarés, et 25 en sont décédés. S'agissant de l'hépatite B, plus de 2 000 cas sont dénombrés en France entre 2006 et 2016 chez des sujets non vaccinés. Cette maladie peut provoquer des atteintes aiguës parfois mortelles ainsi que des pathologies chroniques telles que la cirrhose ou le cancer du foie. Quant à la rougeole, la couverture vaccinale à deux ans est de 78%. Entre 2008 et 2016, plus de 24 000 cas de rougeole ont été déclarés en France parmi lesquels 1 500 cas de pneumopathie grave ont été recensés, 34 cas de complication neurologique et 10 décès. Tant que la couverture vaccinale de la rougeole n'atteindra pas le niveau de 95%, le risque de vagues épidémiques périodiques persistera, estime le ministère de la santé dans son communiqué de presse.

Cette extension à 11 vaccins représente 10 injections pour les enfants étalées sur 2 ans. L'ensemble des vaccins obligatoires sera pris en charge à 100% (65% par l'Assurance maladie, 35% par les assurances complémentaires offrant un "contrat responsable".

Il y a des morts inutiles aujourd'hui. C'est admissible que des jeunes de moins de 25 ans meurent de méningites ou de rougeoles dans notre pays.

Une clause d'exemption pour les parents farouchement opposés à la mesure ?

Agnès Buzyn a indiqué que le Gouvernement travaillait sur l'instauration d'une clause d'exemption pour les parents s'opposant absolument à la vaccination pour leurs enfants. Cependant, la mise en place de cette clause est compliquée juridiquement, explique-t-elle sur RTL. La ministre a saisi le Conseil constitutionnel afin d'évaluer l'éventuelle inconstitutionnalité entre une obligation vaccinale et une clause d'exempion. Un vaccin est rendu obligatoire pour des raisons de santé publique, précise Benoît Vallet, directeur général de la santé. S'il y a obligation, permettre une exemption autre que pour raisons médicales s'oppose à l'intérêt de santé publique.

Bien qu'elle réfléchisse aux sanctions, la ministre des Solidarités et de la Santé estime que ce n'est pas la meilleure façon d'avancer. Pour restaurer la confiance, elle préfère faire preuve de pédagogie. Par ailleurs, un rendez-vous sera instauré chaque année pour faire l'état des lieux de la vaccination en France. Il s'agira d'aborder la progression de la couverture vaccinale, l'épidémiologie des maladies concernées, la pharmacovigilance ou encore la nécessité de faire évoluer la liste des vaccins obligatoires. En effet, le 16 juin dernier, Agnès Buzyn avait fait savoir que cette obligation vaccinale à laquelle elle réflechissait aurait une durée limitée mais pour l'heure, aucune précision n'a été donnée sur la temporalité de cette mesure.

Aurélie TRENTESSE Journaliste Infirmiers.com aurelie.trentesse@infirmiers.com @ATrentesse


Source : infirmiers.com