y'a t'il des IDE heureux/ses????

[belldandy30]

Bonjour!!

je suis en pleine réflexion de reconversion professionnelle, le choix d'IDE est mûrement réfléchi et serait pour moi la combinaison de mes métiers précedents... jusqu'ici tout va bien!!

mais voila en regardant les actualités, en parcourant blogs & forums je ne "vois" que des IDE au bord du gouffre...

peut être suis-je naïve ou incrédule ou dans le monde des bisounours, mais j'ose espérer que certains/nes IDE sont heureuses dans leur boulot!

ai-je tord??

Alors s'il existe quelques IDE bien dans leur boulot, qu'ils/elles viennent témoigner car là j'ai l'impression de me diriger droit dans l'antre de satan le maléfique!!

merci d'avance à ceux/celles qui prendront 5 min à répondre à ce post!

Célia

[Kiwi57]

tout est relatif je pense que je serai heureuse si on me payait une année sabbatique à faire le tour du monde mais voila, il faut bosser, j'ai choisi mon métier, je me suis même tapé le concours Éducation Nationale, il y a des jours DURS mais j'aime vraiment mon travail pour toutes ses missions variées.

[belldandy30]

merci pour cette reponse Kiwi!

bien entendu je ne m'attends pas à avoir des discours : "tout est beau tout est rose" je pense qu"aucun métier ne correspond à cette description
mais bon cétait pour voir si certains/nes IDE s'épanouissaient tout de même dans leur job, en gros si ils/elles n'ont pas tous envie de jeter l'éponge!

[Kiwi57]

il y en a, il y a aussi les suicides, et il y a ceux et celles qui sont moyennement contents mais qui vivent bien quand même. Sur ce forum tu pourras lire des moments de détresse et beaucoup de difficultés. Je pense que ce sera instructif (pas pour te dégouter mais c'est bon à savoir avant de tout lâcher) car il y a d'autres formations paramédicales passionnantes, regarde sur notre ami google, il te dira mieux que moi !

[Manaelya]

Pour ma part, je suis vraiment épanouie dans ce métier. Je travaille en EHPAD où c'est pas facile tous les jours, où on a beaucoup de responsabilités et de travail mais où je m'y retrouve, où j'ai plaisir à aller bosser malgré tout. J'apprends tous les jours et je vois le bien-être et le soutien que je peux apporter autour de moi.
Je n'ai que deux ans de DE, c'est évidemment très peu, peut-être que dans quelques temps j'irai à reculons, qui sait. Je sais déjà pertinemment que d'ici une dizaine d'années je devrai changer de branche ou trouver une version du métier qui sera moins physique, car du haut de ma petite vingtaine d'années mon dos me fait déjà comprendre qu'il ne tiendra pas le choc. Par contre je n'ai vraiment aucune idée de ce qui pourra m'épanouir autant !
En tout cas je suis une IDE heureuse

[belldandy30]

merci manaelya pour ce témoignage!

[Lenalan]

J'étais une AS plutôt heureuse pendant 10 ans (je dis "plutôt" parce que je travaillais dans des conditions extrême en EHPAD, mais je n'étais pas malheureuse même si parfois je me suis sentie pas loin du burn out à force de trop tirer sur la corde et que personne ne réagisse devant notre sonnette d'alarme sur nos conditions de travail et les mauvais traitements involontaires aux personnes âgées. Mais de là à penser au suicide, j'en étais très très loin). Aujourd'hui je suis un bébé IDE (à peine 2 mois de DE) dans une clinique privée (majoritairement chirurgicale) donc forcément, je ne suis pas (encore) épuisée et j'aime ce que je fais (c'est une clinique que j'ai choisie avec de bonnes conditions comparé à ailleurs). Et de toute façon je ne me vois pas dans autre chose que le soin donc si un jour j'en ai ras le bol du milieu hospitalier (j'ai un doute parce que je me sens bien dans le milieu hospitalier depuis aussi loin que je me souvienne, ça me manquerait je pense) je chercherai à travailler dans quelque chose de différent mais je pense que je ne ferai rien d'autre dans ma vie qu'infirmière.

[execho]

travailler en clinique ce n'est pas travailler en milieu hospitalier,non?

[Lenalan]

travailler en clinique ce n'est pas travailler en milieu hospitalier,non?

Tu vois une différence? la seule que je vois c'est que c'est privé, ça reste des services hospitaliers (ou MCO si tu préfères: médecine, chirurgie, obstétrique ou court séjour).

[belldandy30]

Merci lenalan pour ce témoignage vraiment intéressant!

[skikinoune]

Je crois que je fais partie de ces IDE qui ont un discours très critique sur la profession. C est paradoxalement mon moteur. Je me suis construite une identité professionnelle vers laquelle j essaie de tendre et je peste souvent, ici ou ailleurs sur mes conditions de travail. Je trouve qu elles sont très loin de l idéal que j aimerai atteindre par manque de personnel ou d une politique qui n a selon moi pas les bonnes priorités.
Après les forums, c est également pour partager ses difficultés. Tu n as qu à aller faire un tour sur les sites qui parlent de grossesse. A les lire, elles ont toutes fait des fausses couches, eu un accouchement catastrophique ou une grossesse patho. Celles qui se sentent épanouie n ont pas besoin d en parler.
Quand à être heureuse, je ne pourrais jamais l être face à un enfant maltraité, la mort, la souffrance. Ça n empêche que j aime ce que je fais

[JEDYTE]

Moi je suis dans une structure en extra hospitalierbet j'aime beaucoup mon travail, mes missions. J'ai eu de la chance d'être diplômé à une époque où l'on pouvait choisir son poste. Maintenant c'est beaucoup moins facile et les professionnels, lorsqu'ils sont mal quelque part ne peuvent plus bouger comme ça et voir ailleurs si l'herbe est plus verte. Il y en a qui ne peuvent même pas choisir leur premier lieu d'exercice professionnel en lien avec leur projet et leurs aspirations personnelles. Cela contribue à faire des IDE malheureux (sans parler du reste).
Mais en tout cas je peux témoigner, je suis un IDE heu-reux !

[Lenalan]

Le pire je pense, ce qui mène direct au burn out, c'est à la limite qu'on ne puisse pas choisir son service ok, mais qu'en entretien on prenne la peine de vous demander "quel est le service où vous ne voulez absolument pas travailler?", qu'on dise telle ou telle chose et qu'au final on vous propose un poste pile là. On ose pas dire non parce que sinon on a pas de travail. Et aller faire pendant des mois quelque chose qu'on aime pas, c'est le meilleur moyen d'être rapidement au plus mal (c'est le cas d'une amie à moi, qui a dit "je ne veux pas travailler en psychiatrie", à qui on a proposé un poste en psychiatrie qu'elle accepté, d'où elle ne peut pas bouger pour au moins les 6 prochains mois, parce qu'elle est nouvelle et qu'il n'y a pas le choix, et qu'elle n'a eu aucune réponse ailleurs).

[JEDYTE]

Le pire je pense, ce qui mène direct au burn out, c'est à la limite qu'on ne puisse pas choisir son service ok, mais qu'en entretien on prenne la peine de vous demander "quel est le service où vous ne voulez absolument pas travailler?", qu'on dise telle ou telle chose et qu'au final on vous propose un poste pile là.

Allez, disons-le ! C'est de la maltraitance, ne nous cachons pas les choses.
Des petits chefs en mal de pouvoir qui abusent du peu de latitude décisionnelle qu'on leur accorde pour avoir l'impression d'exister un peu. Et comme ça ils seront bien contents de vous convoquer le jour où il y aura une connerie de faite. Ils existeront un peu plus. Et puis pour être encore plus maltraitant ça appelle les gens sur leurs jours de repos ou vacances pour revenir bosser en faisant culpabiliser. Bienvenue dans l'ère du management 2.0

[ide-1981]

Comme l'a dit une autre personne plus haut, les ide épanouies ne font pas de post pour exposer leur épanouissement professionnel.
En général tu viens sur le forum pour avoir du soutien, trouver des solutions a des situations délicates.

Je suis assez loin des pressions des services, de la charge de travail imposée ( même si on nous en demande aussi de plus en plus) mais franchement j'adore ce que je fais et je changerai de boulot pour rien au monde.
Alors oui, certaines diront que je n'ai qu'un seul patient sous ma responsabilité, que c'est facile de dire ça...
Qu'à cela ne tienne, les portes du bloc sont ouvertes, les écoles Ibode/IADE aussi...

Comme tout le monde je trouve que nous sommes sous-payées et c'est la, le point noir du métier que j'exerce.

Alors oui je peux dire que je fais partie de ces infirmières épanouies, qui vont plutôt avec plaisir au travail ( je dis plutôt car comme tout le monde je préfèrerais faire autre chose que bosser ).

Et je voudrais aussi dire qu'il existe encore quelques (rares ) services/établissement/spécialité /lieux d'exercice ou il fait bon travailler, seulement faut les trouver.